Résultats : marathon d’Annecy et championnats de France de 10km

“Membre du club AAAL depuis 3 ans, j’ai pu réaliser le rêve de courir un premier marathon pour mon soixantième anniversaire. Mon choix s’est porté sur celui du lac d’Annecy, pour son profil plat et parce que la période me convenait. Gilles, mon coach, m’a fourni un plan d’entraînement en 12 semaines et des conseils avisés tout au long de cette préparation qui s’est bien déroulée, sans blessure, sans fatigue, sans lassitude. Pourtant, j’ai douté jusqu’à la fin que mon objectif initial de 3 h 45 soit réaliste, en particulier à cause de la question de l’alimentation. Des expériences passées en trail, sur des distances identiques, m’avaient dissuadé d’avaler quoi que ce soit durant la course, sous peine de pâtir de problèmes digestifs.

Le jour J, arrivée un peu tardivement, je ne peux malheureusement pas rejoindre le rendez-vous pour la photo de groupe du club. Le départ de la course, sur un parcours tortueux et étroit, est relativement encombré. Je double le meneur d’allure après l’avoir suivi pendant quelques kilomètres. Durant le premier semi-marathon, mes sensations sont très bonnes, sans essoufflement ni aucune fatigue dans les jambes, même sur les faux plats. La chaleur se faisant vite sentir, je me force à boire un demi-verre d’eau à chaque ravitaillement. Au bout du lac, à l’endroit où l’on fait demi-tour, je croise Anne (Paillet) qui attend le départ pour son marathon en relais. Je parviens à maintenir ma vitesse, mais je perçois plus qu’à l’aller l’existence des faux plats ! Vers le trentième kilomètre, je comprends que le mur du marathon n’est pas un mythe : crampe dans un mollet à trois reprises, estomac brassé, … fini les bonnes sensations. Je décide de ne pas m’alimenter ; cela me semble trop tard et trop risqué. Au bout de 3 h de course, je ne cherche pas à maintenir mon allure ; je la cale par rapport à mon souffle pour pouvoir tenir jusqu’au bout. C’est à ce moment là que le mental est important car curieusement, les derniers kilomètres sont au moins deux fois plus longs que les premiers ! Bien que l’arche paraisse toute proche, l’arrivée est interminable, avec un parcours qui serpente à l’intérieur du champ de Mars.

Ce premier marathon a été une expérience réussie. C’est une belle récompense que d’être parvenue à dépasser mon objectif, en réalisant un temps de 3 h 39. Je remercie le club AAAL, je remercie tous ceux qui m’ont encouragée et conseillée durant ces semaines de préparation et d’interrogations.”