Novembre 2019, avec les premiers froids, la saison des labours commence !
Myriades, Papillotes, Feyssine… viens vivre cette expérience unique d’un cross !
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Le cross, une discipline peu connue des runners et joggers.
Peu de coureurs hors stade connaissent et goutent à cet exercice qui est fort prisée des pistards. Et pourtant, quelle meilleure préparation physique et mentale que de parcourir au train 3 ou 4 boucles dans un parc sur un terrain herbeux, gras, boueux, gelé, difficile et cassant ?
Oubliez là les chaussures à l’amorti étudié, les textiles techniques, la montre GPS multi-fonctions, les vêtements compressifs et revenons à l’essentiel ! C’est pointes aux pieds, short échancré et débardeur malgré une température proche de 0°C que l’on se prépare au départ. La température montera vite comme le rythme cardiaque. Le départ est donné, sur une large ligne qui ressemble plus à une ligne de front qu’à celle d’un départ. Déjà, la bagarre pour se placer avant l’inévitable resserrement. Mais il n’y aura pas de bouchons, quelques coups de coudes et coups de gueules tout au plus. Le peloton s’étire déjà, il faut verrouiller le regard sur les mollets du coureur de devant, ne pas gérer mais résister à la douleur. Ne surtout pas se laisser décrocher, toute place perdue ne se récupère que sur la défaillance des adversaires.
Heureusement, les supporters sont là et vous encouragent. Les ALLEZ, FONCE, VAS Y, COURAGE, ACCROCHE TOI, fussent de l’autre coté des rubalises qui tracent le parcours. Alors on se donne à fond, on essaie de garder le rythme du petit groupe que l’on a réussi à accrocher, on compte les tours en les trouvant beaucoup plus longs que ce qu’annoncé. Et puis, après 25 à 35 min d’efforts, on voit la ligne d’arrivée, le sprint est lancé souvent tôt, ça fait mal mais on ne lâche rien surtout pas une place.
Au final, un classement très loin du podium malgré l’impression d’avoir couru beaucoup plus vite que jamais. Mais là, que des licenciés, des vrais coureurs sans fioritures, sans frime, dur au mal plus habitués au tartan qu’au goudron et au 1500m qu’au semi-marathon. Une vraie leçon d’humilité qui vous remet les pieds sur terre mais vous prépare magnifiquement pour la saison de courses et de trail qui arrivera après le dernier cross de la saison. Il faut savoir courir vite pour courir longtemps.
N’hésitez pas et tentez l’expérience du cross. Seul votre égo pourrait en pâtir mais surement pas vos prochaines compétitions. C’est sur des terrains bien labourés que les semis prennent le mieux.